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33 - Matelassier / Mattress-maker



Pendant des siècles, la paillasse, grosse toile bourrée de « menue paille » a précédé le matelas.

Il fallait renouveler son contenu chaque année, car le tassement était rapide.

Plus tard, furent utilisés le crin, le kapok, etc.

La laine des moutons, après lavage et peignage, fut la garniture de haute qualité : tel se présentait le matelas chic, moelleux, chaud l’hiver mais aussi, coûteux.

Une qualité inférieure fut généralisée avec moitié crin et moitié laine.

Afin de remédier au tassement, après 5 ou 6 années d’usage, intervenait alors le matelassier.

Avec sa cardeuse et ses accessoires de couture : grandes aiguilles droites et courbées, rouleaux de toile neuve, etc., il s’installait sur le trottoir.

Il actionnait alors le mouvement de va et vient de la cardeuse, afin de déchiqueter, donc aérer la laine tassée, agglomérée en boulettes informes et serrées par l’effet du tassement à l’usage.

En option, le matelassier réalisait de beaux ourlets garnis en bordure et également des piquetages à la ficelle et boutons de laine.

Ces pratiques assuraient le maintien de la masse bien aérée de la laine, à nouveau moelleuse et confortable, dans sa belle toile à rayures grises.

Commercialement, cette toile à rayures a pris l’appellation de « toile à matelas ».